Orthodontie invisible: Histoire d'une révolution en dentisterie moderne (partie 1)

L'orthodontie invisible est bien connue: elle repose sur des jeux de gouttières transparentes, fabriquées sur mesure et changées toutes les deux semaines, explique votre orthodontiste à Marseille. Ces aligneurs exercent une pression douce mais ciblée pour déplacer progressivement les dents, avec efficacité, et surtout, avec discrétion.

Mais l'idée de mettre au point des appareils orthodontiques moins visibles que les multibagues traditionnels est apparue il y a longtemps. Depuis plus de cinquante ans, les orthodontistes explorent des solutions toujours plus discrètes, plus confortables et plus précises.

Les débuts: quand l’invisibilité était encore un pari

Dès les années 1970, les premières tentatives d’orthodontie discrète voient le jour avec les appareils dentaires avec bagues linguales, c'est-à-dire placées sur la face interne des dents. Une idée prometteuse, mais à l’époque, la technique restait peu confortable et les résultats moins fiables que ceux des appareils dentaires traditionnels. Il faudra plusieurs décennies d’évolution technique pour que cette solution devienne aussi performante qu'elle l'est aujourd'hui.

Années 1990: les premières gouttières transparentes

En 1993, aux États-Unis, le Dr John J. Sheridan met au point les premières gouttières thermoformées, appelées Essix. Ces appareils étaient moulés à partir d'empreintes physiques classiques et permettent de déplacer les dents de manière progressive, sans avoir recours aux bagues. Il s'agit des premiers essais concrets de traitement sans attaches fixes visibles. Mais à cette époque, aucune technologie numérique n’était encore utilisée : les empreintes étaient prises à la main, et les gouttières thermoformées fabriquées sur des modèles en plâtre.
Cette approche s’inscrit dans la continuité de plusieurs techniques expérimentales mises au point auparavant, dès les années 1940 et 1960. À cette époque, certains praticiens utilisaient déjà des dispositifs thermoformés, mais uniquement pour corriger de petites malpositions dentaires. Sheridan franchit une étape en intégrant ces principes dans une logique de traitement actif par gouttières successives.

Dans un prochain article, nous verrons comment la révolution numérique a transformé ces premiers essais en une solution de traitement performante, discrète qui va littéralement révolutionner l'orthodontie..